L’effondrement des puits de carbone terrestres en 2023
L'analyse du bilan carbone à faible latence révèle une diminution importante du puits de carbone terrestre en 2023. Les incendies et les sécheresses ont fortement affaibli la séquestration du carbone par les forêts et les sols en 2023
Un article publié dans Le Monde le 30 juillet 2024, relaie les résultats d’une étude présentée lors d’une conférence internationale sur le cycle du carbone organisée au Brésil,
Les forêts et les sols ont seulement absorbé entre 1,5 milliard et 2,6 milliards de tonnes de CO2 en 2023, loin derrière les 9,5 milliards de 2022, notamment en raison de la sécheresse en Amazonie et du fait des incendies au Canada et en Sibérie.
Quand il fait trop chaud, les phénomènes suivants se renforcent :
– le stress thermique ou hydrique des arbres, qui conduit à une moindre photosynthèse, voire à la mort ; ce phénomène a été particulièrement marqué en Amazonie en 2023
– l’attaque par des ravageurs, qui ciblent préférentiellement des arbres déjà affaiblis, et qui conduit aussi à une mortalité accrue (par exemple en France avec les scolytes)
– les incendies, et en 2023 ils ont été particulièrement intenses au Canada (où la superficie qui a brûlé a représenté le tiers de la France), ainsi qu’en Russie (et il y en a eu ailleurs « comme d’habitude »)
Cette mauvaise nouvelle n’est malheureusement qu’une demi-surprise : cela fait longtemps que nous savons que le changement climatique va faire dépérir des écosystèmes existants, et donc affaiblir la pompe à carbone terrestre.
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La seule question était plus le quand que le pourquoi, car les modèles utilisés peuvent caractériser des tendances de manière fiable, mais il leur est plus difficile de prévoir les franchissements de seuil.